mardi 23 avril 2019

Mercredi 13 juin 2012 : Saint-Romain-de-Lerps – la Croix-Saint-André.

Alors qu’une bretelle se dirige vers Saint-Péray dans la vallée du Rhône, l’itinéraire principal oblique vers l’ouest. Après que Viviane m’ait déposé devant l’église de St-Romain, je m’aperçois que j’ai oublié mes bâtons de marche dans le fourgon.
Je m’engage à travers prés vers le col de Gazareau, dans un milieu ouvert de prairies. Je chemine sur une ligne de crête avec vue à l’est sur la vallée du Rhône comme fil rouge. Puis le sentier s’abaisse en deux larges boucles vers le ruisseau de l’Ozon qu’il me faut enjamber en sautillant sur des pierres dans le cours d’eau.
Remontant par un chemin forestier, je rencontre un vieux monsieur à la recherche de champignons. Sa récolte semble fructueuse : cèpes et girolles garnissent son panier. On discute quelques minutes. Il m’apprend qu’il a « fait » le chemin de Compostelle…
L’itinéraire sort du bois. Après le hameau d’Antoulin, il traverse des prés et des cultures et atteint le col de Leyrisse. C’est la période de la fenaison. Un paysan arpente sur son tracteur des prés pentus. Le col de Leyrisse (585 m) est situé sur la D533 très fréquentée, entre Valence et Le Puy, à l’intersection de la D14 qui mène à Vernoux-en-Vivarais.
A midi, nous mangeons sur place dans le camping-car.

Je reprends vers 13h30 (avec mes bâtons) le parcours qui s’infléchit bientôt dans les prés, délaissant la bretelle qui part vers Alboussière. Une plaque commémorative rustique en plein champ rappelle que le 8 juillet 1709 a eu lieu ici le combat de Leyrisse, opposant les camisards protestants aux troupes de Louis XIV. « Les camisards d’Abraham Mazel face aux troupes royales luttèrent avec courage pour la liberté de conscience. Cette liberté fondamentale ne fut acquise qu’en 1789 avec la Révolution. » dit la plaque du Patrimoine huguenot d’Ardèche. Après la révocation de l’édit de Nantes en 1685, la révolte des camisards dura de 1702 à 1710, dirigée par des chefs populaires tels Jean Cavalier et Abraham Mazel. 


Le sentier se poursuit sur la crête du serre des Fayolles et rejoint la D14 au col de Ponsoye. Il emprunte alors un ancien chemin qui mène au lieu-dit Cerisier puis à la ferme Robert. A partir de là, il gravit sous forêt le serre de Fiole Bise jusqu’à l’altitude de 707 mètres. Ce parcours permet de larges points de vue sur le village de Boffres, au cœur d’un plateau frais et riant, couvert de cultures, de vergers, de prairies et de bois de châtaigniers. Le sentier se stabilise à altitude constante, franchit un petit col. Je croise un couple qui randonne avec un âne et un chien.
J’atteins alors vers 16h le col de la Croix-Saint-André où je rejoins Viviane.

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